« Ma Petite Boucherie » (éditions Maelström)
Michaël Lambert part en guerre contre les commémorations à tout-va. Sur les champs de bataille de la Grande Boucherie, il va cultiver de la poésie pour les porcs, dépecer des carcasses de mots et mitonner du hachis d’optimisme. Ça va saigner !
On me dit commémoration
Quelle mémoire ai-je en commun ?
On me dit commémoration
Quelle mémoire ai-je en commun
Avec le sang d’une boucherie ?
On me dit boucherie
Je pense corps confinés au statut de carcasse
Par centaines
Par milliers
Par centaines de milliers
Suspendus aux manches de baïonnettes patriotiques
Suspendus aux crochets d’une histoire en marche
On me dit boucherie
Je pense millions de corps carcasses
A la conscience décapitée
Si vous voulez passer par moi pour le commander, je peux vous l’envoyer par la poste.